Rémi Chéno, « Prophétie biblique et prophétie coranique », Nouvelle Revue théologique 132 (2010) 434–447.
L’islam se donne comme figure de totalisation et revendique une compréhension totale et extensive du monde. La prophétie y accomplit la loi originaire, le décret divin créateur dont la connaissance constitue un retour au sens premier, caché, toujours antérieur, toujours déjà donné. Le christianisme, en sens contraire, attend un accomplissement de tout l’humain dans le Christ, nouvel Adam qui récapitule la création. L’œuvre de l’Esprit renvoie à un « excès » ou à un « surplus » eschatologique toujours à venir et pas encore donné, sinon en figure dans le Christ.
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